Le château de Pupetières est situé dans la vallée de la Bourbre, au pied du vallon de Lamartine. Le Château a été construit au XIIIème à la suite du mariage de Béatrix de Virieu et Sibould de Clermont.
Le château de Virieu donné en dot à la famille de Clermont, la brande cadette fait construire le château de Pupetières. Cette première demeure prend la forme d'une maison forte, représentée ci-dessus par Stéphanie de Virieu.
La famille de Virieu demeura à Pupetières jusqu'à la Révolution française.
François Henri de Virieu né à Grenoble le 13 août 1754. Devenu orphelin à l'âge de 10 ans, il est confié à une amie intime de sa mère, la Duchesse de Rohan (marraine de François Henri) qui le place au collège d'Harcourt à Paris. Il n'avait que 15 ans quand sur l'ordre exprès du roi, il entre dans le corps des Mousquetaires gris. On le trouve deux ans plus tard lieutenant d'infanterie, puis capitaine à 18 ans. En 1780, il était maître de camp en second du régiment de Monsieur, qu'il quitte le 12 mars 1786 pour prendre le commandement du Régiment de Limousin Infanterie.
Esprit vif, sérieux et solide, d'une intelligence peu commune, il avait acquis une vaste culture qui l'amène à s'occuper de très près aux questions intéressant son pays et plus particulièrement sa province. Il devint Franc-maçon, sans que l'on sache où il fut reçu. Le tableau du 30 avril 1780 de la loge la "Bienfaisance" à l'Orient de Grenoble, fondé le 13 juillet 1778, indique qu'il était Maître Ecossais et Député des Loges réunies du Dauphiné. Sincèrement libéral, François Henri s'associe au mouvement issu de la noblesse et de la magistrature contre les décisions du pouvoir royal mettant en vacance les parlements provinciaux.
Passant outre, le Parlement Dauphinois se réunit courant mai 1788 et évoque déjà les principes d'une réforme générale de gouvernement, à savoir, convocation d'Etats généraux, vote des impôts par ceux-ci, doublement de la représentation du Tiers et vote par tête, toute mesure que le Marquis de Virieu approuvera. Le gouverneur ordonne l'exil du parlement qui décide l'envoi d'une délégation dirigée par François Henri à Versailles pour fournir des explications sur les événements. Très introduit à la cour, son crédit et son habileté réussirent à aplanir les difficultés et obtenir la convocation de l'assemblée provinciale. Mais c'est alors, en l'absence de la délégation que survint la Journée des tuiles le 7 juin 1788, jour fixé pour le départ des magistrats.
Grenoble se révolta, les soldats du gouverneur furent lapidés par des tuiles jetées du haut des toits.
Elu député de la noblesse aux Etats Généraux, François Henri était l'un des 47 membres de cet ordre qui, le 25 juin 1789 se réunirent au Tiers Etat. Très actif, il participe à tous les débats importants, vote de l'abolition des privilèges dans la nuit du 4 août, vote le 26 août de "la Déclaration des Droits de l'Homme". Partisan d'une monarchie constitutionnelle, il s'inscrit au Club des Impartiaux fondé au sein de la Constituante par les Députés modérés qui formaient une sorte de centre droit.
François Henri fut porté à la présidence de la Constituante le 27 avril 1790. Il donna sa démission car il refusa d'aliéner sa liberté quand on exigea qu'il fit le serment de ne protester contre aucune des décisions de l'assemblée.
Il se retira en 1790 en Dauphiné avec sa famille.
Quel fut le rôle de François Henri dans cette conjoncture?
Il a été profondément blessé par l'exécution de Louis XVI le 21 janvier précédent. Est ce la clairvoyance qui le poussa à décliner l'offre du commandement de l'armée assiégée en pressentant le drame qu'il allait arriver?
Il demande alors à son épouse de partir se réfugier en Suisse avec les deux filles ainées, Stéphanie et Eugénie. Le dernier, Aymon, est confié à sa nourrice à Lyon.
En octobre 1793, il accepte de prendre la tête de la seconde colonne. Il est tué par un boulet de canon à l'âge de 39 ans.
En 1804, La Marquise de Virieu revient de Suisse pour racheter les terres de Pupetières, du Grand Lemps et de Montrevel. Le château de Pupetières, dévasté et brûlé pendant la Révolution, la famille de Virieu s'installe au Grand Lemps. Aymon vient souvent admirer avec son ami Alphonse de Lamartine les ruines de Pupetières. C'est à cette occasion qu'Alphonse de Lamartine écrit son célèbre poème, le Vallon:
Aymon a toujours souhaité reconstruire Pupetières ; c'est son fils Alphonse, filleul de Lamartine, très attaché aux origines de sa famille, qui parvient à reconstruire le patrimoine familial. Il confie alors, en 1860, le projet au célèbre architecte Eugène Viollet le Duc. Ce dernier met son expertise au service de l'architecture et de la décoration intérieure du château, c'est à cela que l'on doit le style et le décor particulier de Pupetières.
Alphonse décide ensuite de racheter le château de Virieu, était sorti de la famille depuis le XIIIème siècle. Très attachée au Dauphiné, la famille entretient ses maisons. Le château de Virieu a été un des premiers châteaux ouverts au public, suivi de Pupetières, qui a ouvert ses portes en 2009.
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